jeudi 7 août 2008

"Je vais bien, ne t'en fais pas..."

Intermède hors de Crète …
Je viens de voir ce soir un film,
Qui m’a touchée profondément…
Je suis passée par des émotions successives,
J’ai détesté le père, plaint le fils,
Compris la mère, la sœur,
Puis j’ai échafaudé des tas d’explications…
Qui n’étaient pas justes…
La compassion et la compréhension
Ont pris place, remplaçant les reproches…
Qu’aurais-je fait en pareilles circonstances ?
J’aime aussi beaucoup la bande musicale (Aaron),
Et cette histoire ramène à beaucoup de questions,
Dire ou ne pas dire ?
Entre autres…
Les mots parfois cristallisent l’effet papillon…
Ne pas les dire peut être pire…
Mais comment savoir avant ?...

13 commentaires:

Jorge a dit…

Je ne sais pas de qui tu parles
mais je fus un enfant battu
à coups de ceinture, pour un oui, pour un non, pour un rien,
mes gosses n'ont jamais été battus
c'est ma fierté que de les éduquer sans violence
Jorge

jean dubois a dit…

Chère Kat Imini
Je ne connais pas ce film, nous en écrivons un autre dont vous êtes la médiatrice.
Le papillon passanrt d'une fleur à une autre, je vous invite à découvrir quelques images de la Crète sur le site du photographe français Michael Roulier... elle sont après ses images extraordinaires sur une Chine d'avant les JO.

Bien à vous devant un plat d'escargots aux fonds d'artichauts...




Effet papillon :

Jorge, vous nous invitez à vous suivre en catimini, dans vos saute-moutons esthétiques…
« Je vais bien ne t’en fais pas » dis l’homme (vous) qui a fait une confidence douloureuse à propos de l’enfant qui ne fut pas considéré comme un petit homme. Vous révélé ce qui fut en un lieu presque caché et ô combien estimable ! Je pourrais vous parler longuement de cette maison tout près d’Agio Nicolaus, construite par un grand prix de Rome O. W., et qui donne sur une baie, abri des caboteurs quand la mer se déchaîne, et où, un soir de mai, à l’orée du crépuscule, lors de mon premier bain crétois à deux cents mètres du rivage, je fus plongé dans un autre bain, bain de sons, la Callas se faisait sirène.

« Je vais bien ne t’en fais pas » la réponse silencieuse de l’ami lecteur pourrait-être : « je n’en crois rien ! »

En guise d’exorcisme puisque Kat Imini évoque le papillon, celui qu’elle a photographié pourrait-être "le nacré de la ronce", autre nom du daphné qui n’est aussi le nom de la déesse dont Apollon était fou d’amour et qui se refusait à lui au point de supplier son père qu’il la métamorphosât en laurier.
Connaissez-vous beaucoup d’enfants qui ont réussi leur métamorphose pour échapper aux amours sadiques et éducatives ? Vous certifiez en être. Vous avez devancé le nouveau projet de loi qui sanctionnera pénalement de que vous avez vécu.
Qu’est-ce que l’effet papillon ? Non pas changer le cours de l’histoire mais, sensible au chaos initial et au déroulé des événements, engendrer d’autres modalités d’existence et de rapports à l’humanité, tant de l’enfant que de tout être vivant, y compris le papillon.

C’est un hasard heureux que vous soyez allé sur le site de « catimini. » Etymologiquement ce n’est rien d’autre qu’un dissolvant des corps solides. En qualité de corps solide il en est un, qu’il vous a fallu dissoudre, composé d’un mélange de cuir, de métal et d’affects qui ne blessent pas que la chair…qui fouailla votre être par delà cuisses et fesses.
Catimini au pluriel est aussi un dissolvant ; c’est une autre histoire…elles ne sont pas que féminines et mensuelles, où plutôt elles ne le sont que trop au sens de la « mens », l’intelligence de la vie et abortif naturel.

En guise d’exorcisme donc puisque Kat Imini évoque l’insecte puis-je vous suggérerai de retrouver le nœud, au figuré vous devez avoir fait le parcours, au sens propre, je songe à celui en bas du dos de la geisha, de la concubine de l’empereur ou de ses suivantes, première épouse comprise, du chambellan ou du samouraï, " la obi " nouée à la taille par un nœud gigantesque qui ferme et ceint le kimono de soie délicate et si elle est lien, il ne peut servir qu’à frapper les esprits par ce qu’il tient caché et que vous ne manquerez pas de nous dévoiler. Votre collection d’estampes nous comblera par ses douceurs offertes.
J.D.

P.S. Catimini signifie cacher et, en allant à la source étymologique, menstrues (au singulier et au pluriel).

Kat Imini a dit…

Jorge, il s'agit d'un film qui est très beau, mais ne traite pas du sujet que tu évoques, que tu fais plus qu'évoquer... Tu as raison d'être fier Jorge, c'est juste. Je t'embrasse à bientôt.

Kat Imini a dit…

Bienvenue Jean Dubois... Vous ne connaissez pas ce film, il gagne à être connu... Je ne savais pas être médiatrice... Il est un peu tard pour vous souhaiter bon appétit mais je ne doute pas que vous en ayez eu... J'espère que Jorge viendra vous lire ici, la suite de votre commentaire lui étant destinée. Au plaisir de vous relire. (Je n'ai pas manqué cependant de "m'instruire" quant aux sens divers de Catimini).

jean dubois a dit…

Chère Kat Imini,

Ce plat est une subtilité gastronomique,une question pour l'etranger et au final un éclat de rire et de plaisir.
A la table des villageois, si l'on vous sert ce plat ne soyez pas surprise si vos hôtes ne vous donnent qu'une fourchette pour vous délecter de la préparation. Ils regarderont votre embarras... Point de pic pour sortir la chair délicate. Le truc ? Un coup donné pour casser la coquille au point d'origine de la spirale, puis à une des dents de la fourchette glissée dans l'orifice ainsi créé vous donnerez un mouvement de vis pour faire sortir l'animal.Hum!

Médiatrice ? Quoi de plus noble que de faire lien quand il semble que quelques valeurs communes sont partagées. Votre espace d'écriture, pour le moins est lieu de confidences imagées... ou d'expression franche et poétique.

Je vais chercher à voir ce film dont le thème me fait songer, réminiscence pas forcément pertinente, aux Météores de Michel Tournier.

Bien à vous,
Jean

Kat Imini a dit…

Jean, je me rends compte au fil des commentaires que je n'ai pas été claire du tout sur le sujet du film, je n'ai fait qu'un résumé de mes émotions, de mes ressentis, qui ne pouvaient être que personnels. Mais finalement tant mieux, j'ai suscité la curiosité et si vous voyez ce film merci de me dire ce que, vous, avez ressenti. C'est un fil d'Ariane dans le labyrinthe des sentiments, tant mieux.

Anonyme a dit…

Nous avons ajouté le lien du site de Michael Roulier, d'après la recommendation de Jean Dubois, sur notre site. Merci!

Kat Imini a dit…

Oui Worldgaze j'ai vu, mais je ne suis pas arrivée à voir les photos de Crète sur le site de Michael Roulier qui est curieusement fait... Mais peut être ne suis-je pas très douée... ?

jean dubois a dit…

Kat-Imini bonjour,
Me permettrez-vous de n’être pas Thésée déroulant le fil dans cette architecture hermétique non loin de laquelle vous vous trouvez, dans la plaine de Messara.
Ariane « initiée », rend possible le parcours de retour sans que l’assassin de son demi-frère, Astérion, dit le Minotaure, ne réfléchisse à son acte, sans qu’il ait eu besoin d’intérioriser son chemin. Il ne fera que suivre le fil déroulé sur les conseils de celle qu’il abandonnera par distraction ( ???) sur l’îlot de Naxos.
Ne dit-on pas que le Minotaure est l’autre d’Ariane qui rappelle le double désir, royal et conjugal, instinctif et animal de sa mère, Pasiphaé.
Dans cette histoire de mort du fils, ce sont les frasques répétées du père, Minos, qui seront à l’origine des drames. Le roi crétois s’enferrera par ignorance dans ses désordres et plutôt que de demander à son épouse d’aller parler d’amour à l’oreille (labyrinthe) de son fils, il engendre la mort et le désespoir.
Incise, Je ne sais comment le dragon est né, jamais il ne faut oublier que lorsque Saint Georges ou Michel le terrasse, il est tenu en main par une femme !!!

Je ne peux m’empêcher de penser que sur cette terre mythologique, matrice de notre civilisation, vous êtes en intimité de sens avec ces deux récits, « je vais bien ne t’en fais pas » et « l’homme-taureau. »
Vous vous posez une question : « mais comment savoir avant ? » Vous avez la réponse…O, inconscient !
A la place de Thésée, j’aurai fait le chemin pour combattre les penchants humains les moins nobles en compagnie d’Ariane. Pour cette raison, je regarderai ce film « escorté » (excusez le glissement lexical) de votre regard personnel par-dessus l’épaule et progresserai d’affect en affect sans jamais me résoudre à la destruction.

Heureux de vous lire,
Jean

Kat Imini a dit…

Heureuse de vous lire aussi Jean, j'ai fait quelques pas sur le site de Knossos, lieu mythique, légendaire, je posterai sans doute des photos un prochain jour, les teintes des colonnes et des peintures sont, entre autres, magnifiques. Je n'ai pas croisé le Minotaure, mais je n'ai pas perdu le fil non plus. A bientôt.

jean dubois a dit…

Kat Imini,
... vous n'avez pas perdu le fil et l'aiguille ne vous servira pas de bandérille contre le Minotaure, enfant prisonnier de la terre utérine, fertile, nourricière. Pour le rencontrer, le cotoyer, il vous faudra descendre au sud vers Gortyne et entrer dans un de "vos" labyrinthes. Là, phallique et non pas cannibale, vous le caresserez, "l'amazonnerez" comme avait fait Europe avec Zeus...

Kat-Imini, parfois la Crète vaut bien l'Egypte et n'est pas encore né le Champolion du Disque de Phaïstos que vous avez vu au musée d'Héraklion (XVIIème siècle avant l'ére nouvel).

J'attends l'image choisie ou instinctive, accompagnée d'un mot, litanie de vous-même, qui vous représentera, qui dévoilera le sens de votre voyage.

Oui j'exagère et je ne m'excuse pas! Ne vous troublez pas! Le disque plus de trente siècles plus tard n'a rien révélé des hommes qui l'ont réalisés...
Bonne nuit aux sons du bouzouki dans un petit port du sud autour d'un verre de schnaps ou de resina en compagnie de crétois conteurs, charmeurs et hommes d'honneur.
Jean

jean dubois a dit…

Kat-Imini,

M’autorisez-vous une bien étrange chronique de jumeaux, vécu ce matin.
Le langage est plein de chausse-trappe. Une chose est dite, compréhensible à priori naturellement ; aucune question n’est plus alors posée au nom des évidences et un sens aberrant naît, trouve son champ d’expression et sa vie propre.

Cet homme est atteint d’une grave maladie. Au cours d’un l’entretien médical complexe et explicite, les mots « cordome » (entendu phonétiquement) et « jumeau » sont prononcés dans un contexte neuropathologique.
L’histoire a trouvé ses racines, elles se développeront très vite et le rhizome sera lui aussi atteint, épouse, parents, famille proches et amis.
La pathologie ordinaire bien que très grave, nosographiée depuis bien longtemps,transformée, réélaborée va nourrir un imaginaire remarquable, étrange et privé.
Cet homme aurait révélé après cinquante ans de vie la présence d’un « jumeau » mort né in-utéro et logé, tapi, non loin de la colonne vertébrale. L’excroissance siamoise, le cordome,(corps d'homme) se sera réveillé et sera source d’une pathologie aux souffrances extrêmes nécessitant de forte dose de morphine. La maman âgée de 95 n’en saura jamais rien, elle est aujourd’hui encore dans l’ignorance et c’est bien ainsi… la maladie peut-être génétique et ce fantasme collectif n’est en rien son histoire. Elle n'a pas empoisonné son fils.
La réalité est tout autre. Lorsque le médecin évoquait le « jumeau », il désignait un muscle et signifiait par « cordome », une manifestation complémentaire de la maladie, une myopathie.
Les mots étaient-ils trompeurs ?
Ils ne sont rien s’ils ne sont pas lus ou interprétés et chacun peut s’engouffrer dans son labyrinthe psychique et se perdre. Tout au plus ils sont appâts dans les eaux troubles de « l’inconscient collectif ».

Cet homme est mort cette nuit.
En une question, j’ai troublé et non pas dissout le petit « délire. » Point de frère se réveillant et pompant tel un cancer les dernières ressources du jumeau jusqu’à lui donner la mort… quelle histoire !

« Je vais bien, ne t’en fais pas »

Bien à Vous, Jean

Kat Imini a dit…

Jean, mon article de ce soir est lié à vos deux commentaires, assez étonnant tout celà. Vraiment...