mardi 16 septembre 2008

FLux et refLux...

Comme ce paysage d’Irlande…
Transformé par une marée basse…
La mer se fait rivière,
La côte n’en est plus une…
Le paysage n’en est pas moins beau,
Il est différent, modifié, autre…
Un peu comme ces jours
Où l’humeur est plus sombre,
Où je me voile, où je prends de la distance,
Je perçois tout différemment,
Comme si les projecteurs avaient baissé en puissance…
Dans ces moments là,
Je dois sembler plus lointaine…
Moins abordable…
Les limites sont repoussées,
Plus loin…
Je m’isole et me rend isolée…
Le temps de souffler,
Le temps de raviver le besoin de contacts,
Je ne suis pas pour autant lunatique…
Aquatique peut-être…
L’eau finit toujours par remonter…

8 commentaires:

Jorge a dit…

"Et c'est la mer, la mer toujours recommencée..."

Paul Valéry, Le cimetière marin

Kat Imini a dit…

Oui Jorge, un peu comme la vie, on ne la recommence pas, même si parfois chaque jour peut sembler différent... Je t'embrasse

Jorge a dit…

Oui bien sûr...
Tu sais, ce que j'aime en fait dans ce vers de Valéry, c'est que lorsqu'on est enfant de la méditerranée, comme moi, on y entend, en fermant les yeux, le petit bruit des vagues courtes qui reviennent sans cesse et bercent un demi-sommeil d'après midi, quand on pose son livre, on ferme les yeux sans pouvoir ni vraiment vouloir dormir, on entend juste le cri des mouettes qui se mêle à celui des enfants...la caresse du soleil qui s'adoucit, les grains de sable entre les orteils..tout un programme !
Bisou

Kat Imini a dit…

Quel programme ! Je m'en sens presque apaisée...

Anonyme a dit…

Comme je te comprends ! Peut-être parce que nous, femmes, naviguons à la lune.. nous sommes plus réceptive aux courants. Pas lunatiques mais lunaires, besoin de s'y réfugier parfois, la terre nous rappelle bien vite de toutes façons.
corinne

Kat Imini a dit…

Oui Corinne, nous faisons juste des allers retours entre le ciel et la terre... mais ce n'est pas que féminin, humain peut être...

Françoise a dit…

Je traverse des périodes comme celles que tu décris, Kat Imini. Le besoin de me fermer par moments, de m'isoler. Je pense que l'on a besoin, parfois, de se retrouver seule avec soi-même, de se confronter à soi-même pour ensuite pouvoir de nouveau s'ouvrir aux autres.

Kat Imini a dit…

Oui Françoise, besoin un peu comme les ailes pour voler qui doivent redescendre, se fermer près du corps, pour pouvoir se rouvrir et battre l'air...